On trouvera probablement des gens qui n’aiment pas les mathématiques ou la philosophie. On n’en trouvera sûrement pas qui n’aiment pas l’histoire. Se remémorer le passé est l’une de nos activités préférées. Nous faisons la généalogie de notre famille, nous visitons Versailles et l’Alhambra, nous dévorons les épisodes de The Crown. Le passé nous obsède. Et pourtant, nous nous enjoignons sans cesse les uns les autres à « aller de l’avant » et à ne pas « regarder en arrière ». Que dit ce paradoxe de notre rapport au temps ?

Lorsqu’il s’agit de se construire ou de construire une société, l’oubli est-il un problème ou une solution ?

Faire de l’histoire, est-ce se réfugier dans le passé par peur d’affronter le présent ?

Pourquoi dresser une statue ou la déboulonner provoque-t-il autant de débats sociaux ?

Les grandes figures du passé ont-elles pour effet de nous inspirer ou de nous complexer ?  

Marc Bloch : Apologie de l’histoire, ou Le métier d’historien, 1949.

Michel Foucault : «Nietzsche, la généalogie, l’histoire», 1971. 

Paul Veyne : Comment on écrit l’histoire, 1971.